Pages

Nombre total de pages vues

lundi 30 septembre 2019

Gouverner, c'est prévoir...

Gouverner c'est prévoir...
Depuis des mois,nous interrogions le maire en séance du Conseil municipal sur l'éventualité d'une ouverture de classe à l'école de Mérindol. Nous avons eu toutes les réponses possibles voire inimaginables : " il n'y a pas d'augmentation d'effectif, nous mettrons la nouvelle classe dans la salle du Centre de loisirs, on verra bien le moment venu...", on en passe et des meilleures. Finalement, la classe a été ouverte dans le local du Centre de loisirs qui atterrit à la petite salle des fêtes.
Bonjour la qualité éducative de la politique municipale !
Si le rythme des constructions se maintient - et on peut craindre que ce soit le cas - où trouvera-t-on, dans l'avenir, une salle  pour une classe supplémentaire ?
On ne manquera pas de poser la question au maire qui a déjà envisagé - nous dit-on - de réquisitionner... l'office du tourisme !

samedi 28 septembre 2019

Une affiche sur la porte de la déchetterie nous informe que désormais celle-ci ne sera ouverte que le samedi matin... pour des raisons techniques. On aimerait connaître ces raisons. Ne seraient-elles pas plutôt de nature financière ? Depuis quelques années maintenant, la gestion de notre déchetterie a été confiée à une entreprise privée. Pourrait-on connaître le coût ce ce transfert ? Et le surcoût entraîné par ce changement. Dans une période où les préoccupations environnementales devraient être au coeur des politiques publiques, c'est en tout cas un bien mauvais signal que la communauté d'agglomération envoie à ses administrés.

mardi 24 septembre 2019

PLU toujours...

Le maire vient de retirer sa délégation au conseiller municipal en charge du PLU par ailleurs toujours (pour l'instant) vice-président de la commission urbanisme - PLU. Il ne fait pas bon affirmer son point de vue lorsqu'on appartient à la majorité de Madame Combe si celui-ci n'est pas validé par la cheffe.
La prochaine séance du Conseil municipal devrait dissoudre (ou pas) la commission en question pour en réélire une autre qui choisira alors un nouveau vice-président. C'est du moins le souhait du maire mais comme celle-ci n'a plus de majorité, l'affaire risque d'être plus compliquée que prévu. À suivre donc.

lundi 23 septembre 2019

Retour sur le séance du 11 septembre du Conseil municipal
Le Plan local de l'habitat (PLH) qui donne les grandes mesures à prendre pour l'habitat au niveau du territoire intercommunal n'a pas été approuvé par le Conseil municipal (6 pour - 9 contre). Nous avons appelé à voter contre pour plusieurs raisons :
  1.  l'opposition, comme pour le PLU, n'a pas été associée à son élaboration
  2. on nous demande de voter un document très technique de presque 150 pages qui nous a été fourni 4 jours avant la séance...
  3. le document reprend des éléments du SCOT que nous contestons comme de fixer à 350 le nombre de logements à construire à Mérindol pour les 15 prochaines années !
   4. l'ensemble donne l'impression d'un document "bâclé" pour reprendre les mots d'un conseiller de la majorité.
   Le maire a donc été mis en minorité sur un document d'urbanisme particulièrement important. Dans la période que nous connaissons sur le sujet, ce n'est pas rien ! Elle a conclu l'affaire en disant en substance : c'est pas grave, les autres (communes) voteront pour ! Chacun appréciera !

mercredi 11 septembre 2019

Troisième commission urbanisme en quinze jours !

Ce soir, avant le Conseil Municipal, se tiendra la troisième commission urbanisme en deux semaines. Quand on sait que cette commission ne s'est réunie que trois fois en cinq ans, on se doute qu'il doit y avoir un problème au sein de la majorité municipale. C'est qu'en fait, il n'y a plus de majorité ! Les conséquences qui commencent à se manifester dans l'exécution du Plan local d'urbanisme avec la sortie de terre mal maîtrisée de lotissements sont venues à bout d'une unité municipale qui n'existait déjà plus depuis longtemps... Sur le fond, nous avons donné notre point de vue dans l'article de la gazette reproduit sur ce blog. Pour le reste, nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des derniers rebondissements.

Quel visage pour Mérindol en 2030 ?

Notre commune est aujourd’hui le théâtre d’un débat important concernant la manière dont est conduite son urbanisation. Les faits générateurs de ce débat sont connus – la multiplication des projets de lotissements passés ou à venir – nous n’y reviendrons pas. En revanche, il nous semble important de rappeler que la protection de l’entrée du village est un enjeu majeur pour préserver notre cadre de vie et maintenir l’attractivité de notre commune, qu’une autre voie que le « tout lotissement » est possible,  et enfin qu’il ne suffit pas d’ouvrir des zones à la construction mais qu’il faut également prévoir les aménagements qui vont avec.

                Le PLU qui a été adopté voici un peu plus de deux ans prévoit des zones ouvertes à des lotissements là où il faudrait des zones paysagères- notamment au rond-point de la Bourdille- prévues d’ailleurs par la loi ALUR dans les entrées de ville. Ce qui faisait l’originalité et le cachet de notre village -des vergers d’oliviers à ses abords- risque fort de disparaître. Bien sûr, il faut offrir des logements aux jeunes couples désirant s’installer dans notre commune, qu’ils soient originaires de Mérindol ou non. Cependant, on peut construire ces logements dans les dents creuses -c’est-à-dire sur les parcelles libres au sein de l’agglomération- et non sous forme de lotissements. C’est d’ailleurs ce qui a été fait sur la commune dans de nombreux quartiers à la satisfaction de tous. Certes, ce type d’opérations est moins lucratif pour tous ceux qui spéculent sur le foncier espérant des gains faciles et rapides, mais c’est évidemment ce que doit rechercher la municipalité si elle se soucie de développer Mérindol de façon harmonieuse.

C’est ensuite la question des équipements publics qui se pose lorsqu’on construit en peu de temps un grand nombre de logements. Lors de la dernière séance du Conseil municipal, nous avons avancé le nombre de cent logements en prévision d’ici les deux prochaines années. Nous n’avons pas été contredits, ce qui nous permet de penser que nous sommes près de la réalité avec ce chiffre. Cent logements, ce sont plus de 300 habitants supplémentaires, ce qui correspond à l’augmentation de population prévue pour les dix prochaines années par le PLU. Apparemment, les rédacteurs du PLU n’avaient pas imaginé un tel engouement. Il était cependant prévisible dans une région qui connait une telle pression foncière. Si tous ces projets se réalisent, qu’en sera-t-il de la capacité d’accueil de notre école, de son réfectoire déjà bondé malgré les deux services, de notre centre de loisirs, du réseau électrique et d’adduction d’eau et d’assainissement etc. Aucune réponse ne nous a été apportée à toutes ces questions sinon un timide « on verra le moment venu »…
Comment sortir de cette logique favorable aux seuls promoteurs et assurer un développement concerté et harmonieux de Mérindol ?

Il faudra associer la population aux choix d’urbanisme qui la concernent au premier chef. Le PLU a été élaboré par trois personnes. Associer la population à cette élaboration aurait sans doute permis d’éviter un certain nombre d’écueils. C’est cette  démarche qu’il faut amorcer si l’on souhaite sortir de cette situation de manière positive. Et pourquoi pas une réunion publique sur le sujet dès la rentrée de septembre ?

Il sera nécessaire, également, d’évaluer précisément les effets du PLU depuis deux ans et ceux attendus si rien n’était engagé pour modifier les perspectives d’avenir. Cela nécessitera évidemment de faire appel à des professionnels différents, de préférence, de ceux qui ont participé à l’élaboration du document actuel.


Il faudra en premier lieu, et cela de façon urgente, mettre le PLU en révision avant qu’il ne soit trop tard. Faute de quoi, des dégâts irréparables se produiront dans les deux années à venir. Cette mise en révision, permettrait de surseoir à l’instruction de permis de lotir notamment et donc de préserver l’essentiel en attendant les résultats de la concertation et de l’évaluation.

mercredi 13 mars 2019

Compte rendu du débat organisé par L’Hirondelle Citoyenne du 6 mars 2019 dans la petite salle des fêtes

Une quinzaine de personnes étaient présentes à ce deuxième débat.

Nous décidons de nous concentrer sur deux thèmes : la démocratie participative et l’écologie et nous nous demandons ce qu’il est possible de faire concrètement dans un petit village comme le nôtre dans ces deux domaines. Comment, dans une société individualiste comme la nôtre, favoriser les relations entre les individus ? Un des points forts des GJ, c’est qu’un tas de gens ont (re ?)découvert un espace d’échanges, sur les ronds-points par exemple. Que penser aussi du RIC ? Certains parmi nous pensent que ce référendum pourrait être un bon outil s’il est révocatoire. Nos députés feraient alors plus attention à ce qu’ils votent. Au niveau du village, on devrait pouvoir en tous les cas faire remonter des questions qui pourraient être débattues en conseil municipal, mettre en place un conseil citoyen (cf. précédent CR sur ce que les Mérindolais auraient pu exprimer à propos des travaux de la salle des fêtes). Mais qui en ferait partie ? Quelle légitimité y auraient les gens qui y participeraient, seraient-ils plus représentatifs que nos élus. À propos de la représentativité, quelqu’un rappelle que Macron a été élu avec 24/25% et qu’on ne peut donc pas vraiment dire qu’il soit très représentatif. Pour en revenir au référendum, on pourrait en instituer quelques-uns sur le village, ce qui pourrait inciter les gens à donner leur avis sur tel ou tel projet ou du moins mieux répondre à leurs desiderata.
On sait que quand un responsable politique prend une décision qui engage l’avenir des concitoyens elle est souvent contestée. Exemple à Marseille où le maire a fait appel à un PPP (partenariat public-privé) pour rénover les écoles qu’il avait par ailleurs délaissées pendant des années alors que l’on sait que cela engage lourdement les finances des collectivités, donc le service public. Cette décision de Gaudin a été prise pour ainsi dire au fil de l’eau, personne n’en avait parlé dans la campagne électorale. On s’aperçoit aujourd’hui avec l’exemple de Marseille que ce n’est plus possible. Les Marseillais se sont en effet déclarés en majorité contre un tel projet. De même, à Mérindol, quand la précédente municipalité a voulu aménager la zone des Marres, il y a eu une contestation, ce qu’on peut comprendre a posteriori, parce que cela n’avait pas été débattu, que ce n’était pas dans le programme. Au niveau national ou municipal, quand des projets de grande envergure ne sont pas annoncés, les gens résistent.
Que penser aussi du tirage au sort (ce qui est le cas pour les jurés d’assises) ? Peut-il permettre de mieux représenter les gens d’en bas ? Plusieurs voix s’élèvent parmi nous pour dire que les tirés au sort ne se sentiront pas forcément concernés, que les débats n’intéresseront pas tout le monde, que les gens attendent avant tout du concret. Mais justement, il faut que ceux et celles qui sont à la barre fassent de la pédagogie, il faut que l’équipe municipale ait la volonté d’impliquer les gens qu’elle administre. Ce mouvement des « gilets jaunes » qui dure depuis plusieurs mois montre bien que les Français ne se désintéressent pas de la politique nationale et locale. Il n’empêche que la participation des citoyens n’interdit surtout pas de faire appel à des experts. Le maire lui-même a le nez dans le guidon, plus le projet est important et moins il a de marges de manœuvre, donc il doit se fier à des gens compétents dans tel ou tel domaine, à des experts donc, mais il ne doit pas pour autant oublier qu’il doit agir pour le bien de ses administré.e.s et que ceux-ci/celles-ci ont leur mot à dire. Les commissions municipales et extra-municipales peuvent aussi servir à cela, ce sont des outils qui existent déjà. En fait, tout doit pouvoir être amendable. Ainsi, lorsque l’État envisage la privatisation des barrages hydroélectriques pour satisfaire les exigences de Bruxelles, le citoyen aura-t-il son mot à dire ? Autre exemple, lorsqu’à L’Isle-sur-la-Sorgue, on a découvert que la municipalité avait vendu tous les compteurs d’eau suite à la délégation de service public, l’entreprise privée en a profité pour les faire payer aux usagers. Tout cela avait-il été prévu dans la campagne électorale : certainement pas !
Les consultations populaires ne sont certes pas la panacée, l’histoire récente en apporte plusieurs exemples. On se souvient de ce qui s’est passé en 2005 sur le projet de traité constitutionnel européen. Une majorité a voté non, et ce non est devenu un oui quelque temps plus tard. Ou ce qui se passe avec le Brexit où des gens se sont laissés berner par des « fake news ». Autre exemple illustre, beaucoup moins récent : lors du référendum de 1969, les gens n’ont pas voté contre le projet de régionalisation, mais contre de Gaulle. On s’aperçoit aussi à l’exemple de la Suisse que les gens répondent rarement oui. Cet outil est souvent détourné, voire dévoyé, en tout cas, mal utilisé, mal compris ; on répond rarement à la question posée si tant est d’ailleurs qu’on comprenne bien la question posée, ses tenants et ses aboutissants.
Il n’empêche que les projets doivent être co-construits. Ce que l’ancienne équipe municipale a fait pour le PLU, il y a eu plusieurs réunions de travail. Pour sortir de la complexité – parce que gérer une municipalité, même aussi petite que Mérindol, est compliqué -, il faut donc être le plus collectif possible.
Pour prendre à nouveau un exemple concret, un centre de loisirs peut être cogéré par des professionnels, par des ados, par des parents et par la municipalité. Même chose à propos de la culture ou du sport. On a vu il y a quelques années que le salon des énergies renouvelables intéressait beaucoup de monde, encore la preuve que nos concitoyens ne sont pas aussi amorphes qu’on veut bien le dire.
Nous finissons cette deuxième réunion en abordant justement la question écologique. Nous regrettons qu’il n’y ait pas assez d’informations sur le tri sélectif, d’autant plus que les consignes ne sont pas les mêmes partout. Les informations que nous avons eues à ce sujet par flyers ou apportées par deux personnes employées par la Communauté de communes de l’époque, remontent à longtemps et de toute façon ces deux postes n’existent plus. Comment faire de l’électricité verte ? Trop de toits ne sont pas assez utilisés pour des panneaux solaires, mais les panneaux solaires sont chers. Comment aider alors financièrement les gens intéressés, comment monter des projets ambitieux pour financer tout cela, où chacun apporterait sa quote-part et pourrait être actionnaire. Cela existe déjà.
Sur l’auto-organisation et/ou la co-organisation (citoyens, associations et collectivités publiques), on dispose des SCIC (sociétés coopératives d’intérêt collectif) qui permettent de construire des projets d’utilité publique avec les habitants. Pour produire de l’électricité verte (solaire, hydroélectrique ou biomasse), ce serait une solution fort intéressante et démocratique.
En ce qui concerne la Taxe d’habitation, il vaudrait mieux réfléchir à la progressivité de cet impôt pour le rendre plus juste, ce serait sûrement préférable à sa suppression annoncée qui va laisser les collectivités locales livrées au bon vouloir de l’État en matière de ressources.
Enfin, quelqu’un parmi nous pense qu’on devrait aussi soutenir ceux et celles parmi nous qui seraient prêt.e.s à accueillir des migrants ou à les aider à s’intégrer. Une réunion a d’ailleurs déjà été organisée à ce sujet par le collectif Agir à Mérindol.